dans ma guérite, soldat fier
je reste raidi par des guerres
déjà faites, des amours à terre
trop plein de musique à rides, mon disque dur
trop de trophées, trop de murs
vestiges entre eux qui se rassurent
je pars éclaircir l’horizon
faire la saison
dans les îles d’amnésie
vendre des souvenirs
vieux selfies
de rêveries
qui peinent à te sourire
et libérer dans l’espace
l’espace pour ton étoile
viens là, longues boucles, repousser
le solstice d’avoir été
la fin que j’ai imaginée
mais ma mémoire est foule, et je rame
vers la vraie vie, vers ton rivage
la mer est vive qui m’encourage
je pars éclaircir l’horizon
faire la saison
dans les îles d’amnésie
vendre des souvenirs
vieux vertiges
peu servi
et rendre des sourires
je m’en vais dire
adieu, merci
à des danses solitaires
des lettres d’êtres chers
et libérer dans l’espace
l’espace pour ton étoile
dans les îles d’amnésie
vendre des souvenirs
des non-dits
des tant pis
et voir venir l’avenir
je m’en vais dire
adieu, merci
aux dernières lumières
de soleils éphémères
et libérer dans l’espace
ton espace
et m’en revenir sur terre
léger comme l’air
loin des îles d’amnésie
revenir sur terre
léger, léger, léger comme l’air
dans l’espace
ton espace
revenir sur terre
léger comme l’air
loin des îles d’amnésie